Si j'avais à accompagner... Emmanuel Macron
Il s'agit bien d'éclore, ou d'éclore à nouveau. Quelque chose se termine de l'élan de son élection. Le président a plié devant la rue et dit pourtant vouloir continuer les réformes, "comme si de rien n'était". En somme, nous sommes sur l'axe de polarité: continuer ou renoncer.
L'oeuf qui le protège, ce sont les institutions, non seulement celles de la République, mais aussi son parcours étudiant, ses mentors, ses amis politiques. À rester dans cette coquille, le risque est grand que les choses se passent dans du toujours pareil. Sachant que l'opposition se montre assez douée pour faire, en effet, du toujours pareil. Il va lui falloir à coup sûr un bec et une colonne vertébrale fichtrement solide pour casser cet oeuf-là, sans se mettre en péril. Car c'est là l'autre écueil. Le candidat Emmanuel Macron a séduit beaucoup de gens en allant au contact, y compris quand ce contact était difficile. Le niveau de ressentiment à son endroit, les menaces qui lui sont désormais adressées à chacune de ses sorties pourraient lui donner envie de "rentrer dans sa coquille". C'est l'instant décisif, donc, de se montrer nu face au monde.