Si j'avais à accompagner... Donald Trump
Je crois tout simplement que je ne saurais pas faire... Une partie de lui m'impressionne et me fascine, celle qui nourrit mon sentiment que cet homme ne se sent jamais pris en défaut, qu'il est toujours capable – même cela donne l'impression de la mauvaise foi – de rebondir, d'argumenter, de batailler sans que jamais rien ne puisse en apparence l'abattre. Cela a deux conséquences qui rendent le travail d'accompagnement presque impossible. D'abord qu'il ne formulerait sans doute pas de demande, puisqu'une demande c'est d'abord l'aveu d'une vulnérabilité. Ensuite que, faute de montrer la moindre vulnérabilité, je ne vois pas comment cet homme est capable de construire du lien avec qui que ce soit et, en particulier, je ne vois pas comment je pourrais construire du lien avec lui, condition sine qua none de tout travail.
Mais, bien entendu, je ne connais – et encore très peu – que l'homme public. Peut-être y a-t-il dans la fréquentation en privé de cet homme quelque chose qui apparaît de l'immense solitude dans laquelle tout indique qu'il se trouve.