Si j'avais à accompagner... une femme battue
C'est un sujet à la fois délicat et difficile. Délicat parce qu'il y a de la souffrance, difficile parce qu'on pourrait penser que c'est celui qui bat qui devrait se faire accompagner. Or, le plus souvent, c'est elle qui vient, dans une situation de grande impuissance (je dis "elle" parce que c'est la majorité des cas).
Au delà de la question de ce qui est entre les mains de cette femme battue, je crois que le plus important – et d'autant plus que je suis un homme – est de lui permettre de faire l'expérience d'une relation où il n'y a pas de maltraitances ; d'être là, tout simplement et, dans un second temps, de faire également l'expérience de saines confrontations où je peux dire non sans violence, où elle peut dire non de même. Non pas une relation uniquement dans la douceur – car les hommes violents savent aussi être doux – mais qui navigue avec fluidité vers le désaccord ou la simple discussion.