Si j'avais à accompagner... une victime d'injustice
Presque partout, ou dans l'histoire de presque tout le monde, il y a de l'injustice. De l'injustice réelle ou ressentie, qu'importe. C'est le sentiment lui-même qui taraude l'esprit et mine parfois l'élan vital. L'injustice est comme une colline (ou une montagne) sur le chemin de notre vie. Quelque chose qui fait deux fois obstacle à notre parcours. Une première fois en stoppant notre initiative: faire passer quelqu'un devant nous, nous contraindre dans un espace confiné, ne pas reconnaître notre contribution... Une deuxième fois en dressant des répliques parfois imaginaires de ce premier obstacle, à chaque fois que nous craignons de retrouver pareilles circonstances et pareilles conséquences.
La clé est de faire notre part. Non seulement l'action qui est à notre portée à l'instar du colibri, mais surtout notre part de responsabilité. Peut-être pas dans la situation initiale – car il y a des injustices totalement subies – mais au moins dans les répliques. Car l'injustice est un dragon semblable à tous les dragons, un être complexe fait d'une part réelle et d'une part imaginaire. Si le réel a la dureté des murs de pierre, l'imaginaire est un domaine où nous pouvons être maître.