Que veulent les clients des cabinets de coaching ou de psychothérapie?
Ceci vaut en fait pour n'importe client de n'importe quelle activité d'accompagnement, conseil, assistance... Et je précise que cela vaut pour moi-même dans semblable situation: le client veut une solution rapide et peu coûteuse. Peu coûteuse en argent sans doute, mais surtout peu coûteuse en effort de sa part. J'ai pu dire, lorsque j'étais en charge de ma société d'informatique, combien les projets dépendaient de l'implication du client, faute de laquelle le risque était grand d'aller dans le mur. J'aurais pu ajouter qu'il y avait malgré tout une réticence des clients à s'engager et à prendre leur part de responsabilité. Je crois que c'est un réflexe très commun pour ne pas dire universel et les clients des cabinets d'accompagnement n'y échappent pas. Ils veulent des clés. Voire, ils veulent que vous utilisiez vous-même la ou les clés pour leur ouvrir les portes. Ils veulent – je veux, nous voulons – être pris en charge. Je dirais même que ça fait partie de leur boulot de client: résister.
Ce n'est pas un réflexe absurde mais un appui. Car c'est aussi une problématique très courante de tout prendre sur soi. Un client qui paye – fut-il ce qu'on appelle un patient (mais pas moi!) – a légitimement le droit que le professionnel prenne en charge une partie de la responsabilité. Notamment la responsabilité du processus: comment ça se passe, comment on s'y prend, quelle stratégie, quelles directions explorer, etc. Et dans ce processus, il y a la façon dont nous engageons le client dans sa propre responsabilité. Comme si la prise de responsabilité du client était de la responsabilité du professionnel.
En cela, les professionnels des autres secteurs ont à apprendre des coaches et des thérapeutes, pour une meilleure fin de leurs projets.