J'ai eu à accompagner... Gilles
Gilles, prénom fictif bien sûr, puisqu'il s'agit d'un cas réel. Gilles me dit qu'il procrastine sans cesse. Il aimerait visiter davantage l'autre polarité, à savoir, dit-il, l'engagement. Nous travaillons donc sur un axe de polarités: procrastination-engagement. Un autre que Gilles se serait peut-être placé sur un autre axe.
Le "bon sens" nous conduit généralement à encourager Gilles à s'engager, à faire ce qu'il a à faire, bref à cesser de procrastiner. Le premier travail ici, pourtant, est d'explorer en quoi la procrastination a des bénéfices. Après quoi, et après seulement, nous expérimentons un petit mouvement – le plus petit mouvement possible – vers l'engagement. Je cherche là à augmenter la capacité d'ajustement de Gilles, non à le conduire à faire ceci ou cela, ce qui serait entraver sa liberté.
C'est bien ce qui va ressortir de ce travail, à commencer par la fin d'une idée reçue (voire une idée fixe): "il faut s'engager".