L'abus du mot violence est encore de la violence
Christine Ockrent, donc, citant la "violence" des propos de BoJo disant qu'il préférerait crever dans un fossé plutôt que de demander un report du Brexit. Mais en quoi cela est-il violent? Plus exactement, en quoi est-ce un usage de la force pour contraindre autrui? Certes, c'est grossier, contraire peut-être aux usages policés britanniques, brutal même, mais je ne vois pas la violence. Quelque antipathie que nous puissions avoir vis-à-vis de l'homme, c'est en soi plutôt une façon d'être violent avec lui. Comme toute accusation infondée de violence est en soi une violence.
Oui mais quelque chose peut me faire violence sans intention de l'agresseur... Certes, je peux être blessé; l'accuser de violence, néanmoins, c'est, même de façon modeste, entrer dans le cycle de la violence et ouvrir la voie à une nouvelle réaction.
C'est un point épineux et je ne voudrais certes pas clore le bec de toute personne qui se sent violentée. Une façon somme toute d'inciter à la prudence dans l'usage du mot. M^me si je peux aussi prétendre, dans un article que je vous invite à lire, que nier la violence, c'est encore de la violence.
Une voie étroite, à nouveau...