Le prix de la force
Une partie de nous nous désire forts. Pour faire entendre notre voix, pour réparer les injustices que nous avons subies, pour ne plus subir l'agression d'autrui. Ce que raconte l'Iliade aussi bien que la saga de Cuchulaïnn, est que 1/ cette force est possible 2/ qu'elle conduit ceux qui en usent à s'exposer à en être victime.
Bernard Werber rapporte une expérience à Nancy qui montre que les rats s'organisent spontanément en hiérarchie avec des dominants, des dominés, des indépendants et des souffre-douleur. L'intéressant ici est que l'étude révèle que les plus stressés sont les dominants qui exploitent leurs semblables. Le prix de la force ici serait d'abord un crainte de la perdre ou de la voir se retourner contre soi.
L'histoire révèle aussi que la faiblesse se paye au prix fort, celui d'être le souffre-douleur de la communauté. Là ainsi où faiblesse et force se réunissent, dans la cruauté, parfois, des rapports sociaux qui, heureusement, ne se réduisent pas à cela.