À la une ce jeudi: La panique
Si un lion affamé entre dans la pièce où j'écris, j'aurai raison, sinon de paniquer, du moins d'avoir peur. Je ne finirai pas ma phrase, je ne sauvegarderai pas mon travail, je ne fermerai pas mon ordinateur. Car, comme le dit le personnage Buzz l'Éclair dans Toy Story, au moment où il se trouve perdu dans l'immense ville avec son compère: "c'est l'occasion rêvée de paniquer!".
Mais la panique, ce n'est pas seulement avoir peur: c'est voir sa peur flamber, s'emballer, comme un moteur qui s'affole et qui n'embraye plus sur la réalité. Et c'est une chose de paniquer, mais c'en est une autre de paniquer collectivement. Comme lorsqu'une épidémie se déclare dans un pays.