La soif de liberté
Qui ne rêve de gagner en liberté ? Qui ne rêve de se libérer de ses chaînes, de ne plus sentir sur ses épaules le poids des conventions, de notre histoire, de la nécessité ?
C'est peut-être oublier que la liberté a un prix. Ce prix est ce qui est attaché à toute liberté : la responsabilité.
L'angoisse de liberté est même l'une des quatre facettes de l'angoisse existentielle nommées par Irvin Yalom. Ce qui m'avait inspiré en son temps le billet intitulé: "Liberté, je crains ton nom".
Ce rêve de liberté prend une dimension nouvelle en cette période de confinement. Sartre prétendait que « jamais nous n’avons été plus libres que sous l’occupation allemande ». Il faisait allusion à cette sorte de liberté métaphysique dont nous prenons réellement conscience quand la liberté "politique", celle d'aller et venir, nous est retirée. Car la vraie liberté pourrait bien être la liberté de penser et de créer face aux contraintes du monde extérieur. Ce qu'on pourrait résumer par : la liberté, ce n'est pas de faire ce qu'on veut !