Oser le conflit, éviter la violence

Les nouvelles du jeudi du 20 février 2020

Notre squelette de certitudes

Structure métallique

À la une ce jeudi: Notre squelette de certitudes

Un drôle de titre, assez laid, me suis-je dit. "Squelette de certitudes" a un petit côté macabre. Cependant, cela dit assez bien combien les certitudes (ou ce que j'ai appelé, dans mon livre, les quasi-certitudes) nous sont indispensables pour tenir debout. Même l'esprit le plus éclairé, à mon sens, doit, sinon se convaincre de certaines certitudes, du moins faire le pari que certaines choses vont durer, que le monde va se conformer, au moins en partie, à un certain plan.

Une histoire, une question n°85: La Trinité

Ils sont une famille new-yorkaise, athées convaincus. Le père place néanmoins son enfant dans une école catholique de bonne réputation où, c’est le prix, il va recevoir une éducation religieuse. Qui ne va pas manquer de lui faire se poser des questions…

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Une histoire, une question sur Youtube

Le besoin de certitude a toujours été plus fort que le besoin de vérité.

Gustave Le Bon (1841-1931) - Médecin et sociologue français

Difficile de trouver une citation un tant soit peu favorable à la certitude. Toutes la critiquent. Moi qui ai cru un temps être original en faisant l'éloge de l'incertitude! Mais cette critique a souvent le même travers que toutes les critiques: elle omet de dire que nous en sommes les premières cibles; que la certitude est pour la plupart d'entre nous – pour ne pas dire tous – une nécessité presque vitale. La certitude qu'il y a du sol sous mes pas; la certitude qu'il va y avoir de l'air pour mes poumons; la certitude que la vie va continuer, au moins un temps encore pour moi. Encore n'est-ce que les exemples les plus triviaux. Car nous sommes construits sur des certitudes. Les défaire, c'est accepter de nous défaire nous-mêmes, au risque de l'effondrement. C'est pourquoi j'aime faire l'éloge de l'incertitude plutôt que la critique, à mon avis osée, de la certitude.

Couverture de

Un certain parfum de certitude...

Extrait de mon ouvrage: Se nourrir de l'incertitude pour entreprendre

Bon, bon, me dira Colombe – et elle aura raison –, mais on ne peut pas vivre seulement dans l’incertitude! Il nous faut bien quelques certitudes pour vivre et avancer dans la vie!
Certes. Non pas des certitudes mais des quasi-certitudes, comme par exemple que le soleil va se lever demain matin; que les saisons vont dérouler leur cycle et qu’à l’hiver vont succéder printemps et été. Ou, plutôt, que nous verrons le soleil se lever et le printemps succéder à l’hiver, puisqu’en effet, la plupart du temps, les certitudes ne portent pas seulement sur des événements extérieurs mais sur notre participation à ceux-ci. Nous savons, bien entendu, que nous ne pouvons être absolument certains de rien mais nous choisissons délibérément de l’ignorer. Autrement dit, nous décidons de nos certitudes: cela s’appelle la foi, une sorte de certitude fabriquée.
Une autre façon de fabriquer de la certitude à partir de l’incertitude est une pratique dont nous usons à chaque instant, non seulement nous individuellement, mais aussi collectivement au travers des États: cela s’appelle le jugement. Quand un homme est accusé – ou plutôt mis en examen – il est présumé innocent; c’est dire qu’il y a une incertitude sur sa culpabilité et qu’elle doit lui profiter. Dès que le jugement est rendu, en revanche, l’innocence ou la culpabilité sont réputées certaines. C’est donc dire que le jugement fabrique de la certitude à partir d’une situation d’incertitude. À titre individuel, nous ne faisons pas autre chose, par exemple, lorsque nous rencontrons quelqu’un pour la première fois : nous nous faisons une opinion de la personne à partir d’informations partielles. On n’a jamais deux fois l’occasion de faire une bonne première impression, dit l’adage, qui trahit que le jugement que nous opérons dans nos premiers contacts avec autrui est durable et qu’il nous est difficile de le changer; qu’il est difficile de fabriquer à nouveau de l’incertitude à partir de la certitude.

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Laurent Quivogne

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