Sacrifice ou renoncement
Se sacrifier, au fond, c'est renoncer. Un petit ou un grand renoncement. Renoncer à aller au cinéma ou renoncer à la vie. Freud disait: "Nous ne savons renoncer à rien. Nous ne savons qu’échanger une chose contre une autre." Un sacrifice d'ailleurs est un échange entre quelque chose de soi au bénéfice d'une ou plusieurs autres personnes.
À noter qu'il y a des faux sacrifices: je me sacrifie mais pour mettre en avant mon altruisme, mon ouverture d'esprit. Ce n'est pas un sacrifice et c'est moins qu'un renoncement. La personne qui se sacrifie (pour de vrai) n'agit cependant pas toujours par calcul mais par élan de pure générosité. Parfois ça se termine bien et on l'appelle un héros; parfois ça se termine mal et elle devient un imprudent. Mais il ne faut désespérer de la vertu qui existe dans le monde et de la capacité de vrai sacrifice et de vrai renoncement. Exercices auxquels nous pouvons d'ailleurs nous entraîner en permanence, afin de faire du vide dans nos vie et ouvrir en grand nos fenêtres intérieures à la nouveauté. Car sans renoncement et sacrifice d'un peu de notre confort, il n'y a pas de changement possible.
Pour ceux que ça amuse, un article sur le thème que j'avais écris à l'occasion du renoncement de François Hollande à se présenter aux élections présidentielles.