Travailler plus, travailler moins
Loin des polémiques autour de "travailler plus pour gagner plus" se pose la question pour chacun d'entre nous : "travailler pour vivre ou vivre pour travailler". Chacun croit connaître la réponse, mais chacun rêve à la fois d'avoir plus de temps pour soi et d'être épanoui (voire engagé dans son travail).
J'en profite au passage pour faire un sort à l'interprétation de l'étymologie de travail, tripalium. Oui, il paraît probable que le mot travail vienne de là et le mot désigne en effet un instrument de torture. Mais le travailleur est celui qui manie l'instrument, non celui qui en subit l'usage.
En effet, travailler, c'est contraindre le monde autour de nous. Le menuisier contraint le bois, le ferronnier, le fer. Tous, nous voulons façonner le monde à notre usage et à notre image, et c'est ainsi que nous sommes tous des travailleurs en puissance.
Mais oui, le travail peut user, peut conduire à l'épuisement voire au burn out. En fait, les admirateurs du travail et ceux qui s'en défient ne parlent pas de la même chose. Tous courent après une vie bonne et tous croient que les autres les en empêchent...