5 ans de retard de cotisation
C'est une histoire un peu ancienne qui a aussi comme conclusion partielle, qu'il ne faut jamais lâcher l'affaire !
Je
suis à cette époque trésorier d'une association. On me signale qu'un
ancien membre est parti avec 5 années de cotisations impayées. On a tout
essayé, m'affirme-t-on. Mes prédécesseurs s'y sont tous cassé les
dents.
Je prends l'affaire en main de la façon suivante :
- J'appelle
sans m'énerver et en restant courtois. Tu dois l'argent (je le
connaissais un peu), lui disais-je, je compte sur toi. Comme il ne
m'opposais pas de refus catégorique, je n'avais pas de raison d'être
désagréable.
- Je l'appelais tous les vendredis. « Bonjour, c'est moi, je viens aux nouvelles.»
- Je
discutais avec lui; comme si je n'étais pas le créancier, mais un ami
qui lui demanderait des nouvelles de cette affaire. Tout en suggérant à
demi-mot que je n'allais pas renoncer.
Si je me souviens bien, j'ai appelé pendant 7 ou 8 semaines.
Et il a payé.
Ce qui était une expérience est devenu pour moi un mode opératoire, que je trouve très efficace.
Nous
sommes, dit Michel Serres, la créature la plus endurante de la planète.
Sachons nous servir de cette qualité, car je crois que c''est notre
impatience qui gâche tous nos efforts. Nous prenons les « pas tout de
suite » pour des « jamais ». Nous nous énervons et ruinons tout espoir.