La lettre LQC

Laurent Quivogne

La lettre LQC de décembre 2021

Laurent Quivogne

Édito

Au sommaire ce mois-ci :

  • Soyez sages... ou pas : La force du désir
  • Un peu de pub pour une activité riche en début d'année prochaine : un groupe continu qui démarre, une formation sur les méthodes d'action et Oser le conflit.
  • De l'engagement corporel.
  • Le (petit) conflit du mois : « Arrête, tu m'envahis ! »

Joyeux Noël !

À entendre les témoignages, Noël et ses repas de famille sont souvent une occasion merveilleuse de conflit. Ça arrive souvent de façon impromptue, entre la poire et le fromage, avec le cousin qui amène le sujet qui fâche sur la table.

Selon les talents familiaux, la chose peut prendre de l'ampleur. Parfois, l'arrivée de la bûche calme tout le monde, parfois néanmoins les choses prennent un tour plus intéressant et l'on en vient à se disputer franchement.

Le lendemain, ou les jours qui viennent, quand le calme sera revenu, on cherchera en vain pourquoi un sujet banal et longtemps rabâché a pris une telle ampleur. Bref, on se demandera comment on en est arrivé là...

C'est le sujet qui court dans cette lettre : nos désirs et nos humeurs intérieures sont sous-jacentes à toute lecture de notre environnement et interprétation des situations.

Faute d'être en lien avec cette vie intérieure, rien de ce qui nous arrive n'est totalement lisible.

Soyez sages... ou pas

La force du désir

Nasr Eddin, passant devant un marchand de nougats, a envie d’en manger. Cependant, il n’a pas un sou en poche. Qu’importe ! Il entre et commence à s’empiffrer de nougats. Le marchand s’en aperçoit bien vite et lui demande de payer. Nasr Eddin continue de manger des nougats. L’autre insiste et finit par s’énerver.

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Oser le conflit, les 10 et 11 février 2022...

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Groupe continu : Gestalt, conflit et psychodrame

En savoir plus: https://www.lqc.fr/groupe-continu-de-gestalt-therapie/

Gestalt, conflit et psychodrame
Groupe continu avec Sandrine Devingt, à partir de janvier
Un rendez-vous réguilier pour progresser.

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De l'engagement corporel

J'apprends dans ma pratique qu'il importe de prendre en compte les aspects émotionnels quand nous travaillons sur notre posture dans les situations, en particulier dans les situations de conflit.

Sans l'émotionnel, en effet, tout le monde sait peu ou prou ce qu'il faut raisonnablement dire ou faire. Mais, dans les « vraies » situations, il y a de l'émotionnel qui met par terre tous nos plans de bataille.

C'est pourquoi une bonne façon de travailler les situations est de le faire avec de l'engagement corporel, comme au théâtre. Car l'émotion vient du corps.

Ceux que ces techniques intéressent pourront lire l'article :

Les méthodes d’action : définition, pourquoi, comment ?

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Psychodrame et méthodes d'actions, les 3, 4 et 5 février 2022

Le (petit) conflit du mois

« Arrête, tu m'envahis ! »

Voilà une histoire où je n'ai pas tout à fait le beau rôle.

Ça se passe dans un fil WhatsApp d'une association que je fréquente. Quelqu'un nous demande de participer à une opération de recrutement sur LinkedIn et de commenter ou de 
« liker » sa publication. Il le fait cependant d'une certaine façon, avec moult détails et la demande de commenter dans un laps de temps très serré entre telle heure et telle heure.

Dieu seul sait quelle mouche m'a piqué : je trouve la demande excessive et je le dis... C'est tout un contexte qui se met en branle. Mes propres groupes que j'anime sur le sujet, avec parfois le sentiment de tirer difficilement la charrue ; le fait que, parfois, toujours dans mes groupes, se trouvent des personnes qui exigent beaucoup et donnent peu ; le fait encore d'une histoire ancienne où je me suis senti envahi d'une façon intolérable.

Ajoutez à cela sans doute un peu de fatigue et de contrariétés du moment : je me suis laissé aller et je me suis montré blessant.

Je ne dis pas ça pour m'excuser, car une partie de moi ne regrette rien de ce mouvement d'humeur.

Je dis cela parce qu'aucun de nous n'est à l'abri de déborder des limites qu'il s'est lui-même fixées et qu'il n'admet pas que les autres franchissent.

Voici donc les leçons que je tire de l'expérience, leçons qui ne sont pas nécessairement cohérentes les unes avec les autres : tant pis, c'est la vie !

1/ Avant de blâmer autrui, sois sûr que tu ne feras jamais la même chose. La plupart du temps, c'est une vaine certitude. Le mieux est de ne pas blâmer.

2/ J'aime dire que mon travail d'accompagnement consiste à donner plus de choix à mes clients. J'ai fait un choix inusuel. Ça signifie que j'ai au moins ce choix en magasin et c'est plutôt une bonne nouvelle même si, en l'occurrence, j'aurais pu faire différemment.

3/ La prochaine fois, je m'y prendrai différemment. Mais, la prochaine fois, la personne en question fera plus attention. Au fond, tout le monde y gagne.

4/ Le but n'est pas d'être parfait, le but est de n'être pas figé dans un comportement. Si je faisais toujours la même chose, ce serait grave. Ça n'est pas le cas, alléluia !

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Laurent Quivogne

Oser le conflit, éviter la violence
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