Souffrir en silence
«
Qui ne dit mot consent », dit le proverbe. C'est aussi vrai, hélas !
quand nous nous faisons agresser. L'exemple emblématique est le viol,
qui est toujours emblématique de toute violence. La victime, bien
souvent, du fait de la brutalité de la situation, se trouve sidérée,
pétrifiée et n'émet ni son, ni cri, ni protestation.
Le
pire est que l'affaire se retourne souvent contre ces victimes où, au
prétexte qu'elles n'ont pas protesté, sont considérées comme
consentantes.
L'affaire
est plus générale qu'il n'y paraît. Je l'illustre par un exemple issu
de la banalité du quotidien. X se trouve dans une réunion. Quelqu'un
critique sa position. X ne dit rien. Puisque X ne dit rien, le quelqu'un
gagne en assurance et se croit confirmé dans ses propos. Face à son
assurance, le groupe se trouve bientôt conquis et, en plus de subir une
critique injuste, X va bientôt se trouver en butte à l'hostilité
quasi-unanime du groupe, car il faut beaucoup de courage pour nager à
contre-courant de l'opinion d'un groupe.
Moralité : apprenez à rendre les coups, manifestez-vous, ne laissez pas dire du mal de vous.